Quelles sont été les tendances socio-économiques lourdes de cette période, comment les habitants d’un territoire se sont-ils ajustés dans leurs pratiques et leurs institutions à la forte croissance démographique et à la pression sur les ressources ? Intensification dans l’utilisation des ressources naturelles, développement d’un secteur secondaire et tertiaire et de nouvelles chaines de valeur, migrations et changement dans les dynamiques de peuplement sont autant de questions à étudier.

Comment évoluent les institutions de régulation de l’accès aux ressources naturelles dans un contexte de raréfaction relative, en particulier les institutions foncières, et ces évolutions vont-elles dans le sens d’une plus grande durabilité, de leur conservation et d’une certaine équité dans l’accès?

Les modes d’organisation sociale semblent s’être profondément modifiés avec l’émergence, souvent sous l’impulsion de la puissance publique, d’organisations à buts professionnels, de comités de coproduction puis de cogestion de la production de biens et services collectifs comme l’eau, la santé, la scolarisation, etc., et d’associations visant la gestion d’un territoire comme les associations de développement et les partis politiques. Ces changements sont à mettre en relation avec les interventions de l’Etat dans ces différents domaines et qui ont évolué avec le temps et les changements globaux de paradigmes souvent hors de leur contrôle. Quelle ampleur ces organisations ont-elles, comment ces organisations se sont-elles articulées avec les formes traditionnelles et informelles d’organisation, quelles hybridations en ont émergé et pour quelles formes d’actions collectives au niveau des divers types de communautés ?

Entre grandes stratégies d’intervention qui émergent phase après phase au niveau international et évolutions locales des contextes, comment les projets ont-ils ajusté leurs stratégies d’intervention ou ignoré ces dynamiques structurantes?